St Michel

HISTORIQUE

UNE CULTURE D’ELITE CHEZ LES JESUITES OU « SAINT MICHEL » TOUT COURT.

          Le collège Jésuite de Saint Michel est né dans la tête des convives du RP. Michel Lanusse. Provincial de Toulouse de passage à Antananarivo, en cette soirée du 28 Mars 1888.

          Il était alors convenu que « les Jésuites ouvriraient à Ambohipo un collège ou Ecole normale qui fournirait à la Mission des catéchistes et des instituteurs au Gouvernement Hova des fonctionnaires et aux Français des interprètes et employés »

          Le collège dut appeler Saint Michel, en l’honneur du Père Michel Lanusse, lequel devait d’ailleurs y revenir comme simple professeur des années plus tard, et qui mourra le 25 Novembre 1918, presque nonagénaire.

          Si Ambohipo, une terre concédée à la Mission catholique par le Roi Radama II, accueille les premières années du Collège, celui-ci acquit la gloire sur les bords du lac Anosy, sur une terre dont on a dépossédé la Princesse Ramasindrazana, tante de la Reine Ranavalona III, et que le pleine propriété au Vicariat Apostolique français. Le Prince Ramahatra, cousin de la Reine, fit pour sa part don d’une partie de l’actuel domaine Saint Michel à Amparibe.


SUR LES BORDS DU LAC ANOSY 

          C’est le 1er Mai 1900 que commence véritablement l’épopée saint-michelloise à Amparibe. Un an plus tard, le Général Gallieni fit à Saint Michel sa quatrième et dernière visite, en cinq ans de présence à Madagascar, qu’il devait quitter définitivement le 19 Mai 1905.

          Des Radilofera, fis du Premier Ministre Rainilaiarivony, qui assista avec le Myre de Vilers, plénipotentiaire français, à la première sortie de promotion le 6 Novembre 1899, au Premier ministre Pascal Rakotomavo qui présida la fête du collège le 11 Mai 1997, le Collège Saint Michel a toujours entretenu des relations privilégiées avec l’élite du pays et d’ailleurs.

          C’est ainsi que le Prince Henri d’Orléans fils du duc de Chartes vint au collège le 25 Juillet 1894. Le Prince Ramahatra, alors gouverneur de l’Imerina, lui emboîta le pas le 19 Février 1899. Se succédèrent ensuite le Général Gabriel Ramanantsoa (07 Mai 1972) un ancien de Saint Michel, alors chef d’Etat-major de l’Armée malgache et qui 10 Jésuites Pedro Arrupe ( 14 Avril 1976) le président de l’assemblée nationale populaire, Lucien Xavier Michel Andrianarahinjaka, un ancien de Saint Michel, qui présida la fête du collège le 1er Juin 1980 ; le Président de la République Didier Ratsiraka, un autre ancien de Saint Michel qui présida la fête du collège le 15 Mai 1988 ; le père Général des Jésuites, KOLVENBACH (Pâques 1992)


SAINT MICHEL ANCRE DANS SON SIECLE 

          Le collège traversa les âges et partagea les vicissitudes qui affectèrent le pays ; la défaite contre les Français (1895), l’exil de la reine Ranavalona III et l’abolition de la royauté (1897), le débarquement des Anglais, venus combattre les Pétainistes (1948), la visite de Charles de Gaule et la proclamation de la République (1958), les inondations de 1959, le Concile Vatican II (1962), la crise de mai 1972, l’avènement de la République Socialiste (1975), l’incendie du palais du Premier Ministre à Andafiavaratra (1976), la grève historique de 1991, l’incendie du Palais de la Reine (1995)

          La vie interne du collège passa par la suppression de la section Européenne ( de 1906 à 1934), la suppression du collège malgache (1942) la première classe terminale section philosophie (1952 -1983) suivie des Mathématiques Elémentaires (1956 -1957) et sciences Expérimentales (1960 -1961) Les premiers candidats au Baccalauréat (1955), 20 ans après le début de l’enseignement secondaire en 1935, l’arrivée des jeunes filles (1966) et l’ouverture de l’enseignement supérieur technique (1983), le retour de la filière littérature (1986)

          Quelques 15.000 élèves transitèrent par Saint Michel qui compte à ce jour 2.200 élèves exactement : 1340 catholiques, 799 protestants, 62 anglicans et autres, 1 musulman, 2039 garçons pour 163 filles.

          Précisons que les jeunes filles ne fréquentent le Collège à  partir de la classe de seconde. Le second Cycle compte alors actuellement 160 filles pour 223 garçons, répartis entre la série littérature et la série scientifique.

          Quant à l’enseignement Supérieur Technique, qui comprend deux spécialisations :   Electronique et Génie Mécanique, compte 76 garçons pour seulement 3 jeunes filles.

Fokontany

ANDOHARANO (Primaire)

ANKETSA (Premier cycle)

VOHITRAIVO (Second cycle général)

VOHIJOKY (Technologie Générale Industrielle)